9h30 mercredi 22 mai, 1er étage du parc des expositions de la porte de Versailles, sur le salon #Vivatech. Des journalistes et professionnels s’affairent autour du stand Tesla au milieu duquel trône une innovation massive et taillée à la hache cachée sous un grand drap gris.
Un look punk, à la Mad Max
Soudain, une hôtesse enlève le drap et surgit alors un véhicule 100% électrique sorti de nulle part. Ou plutôt sorti d’un vieux Mad Max ou d’un Blade runner. Mais tout neuf et où l’électronique s’impose dans tous les recoins : ouverture de portes, des vitres, volant (sans colonne de direction), sécurité, tableau de bord à tablette tactile panoramique, écran connecté à l’arrière ! C’est le « Cybertruck » !
Au passage, la batterie du Cybertruck délivre non pas du 12 volts, mais du 48 volts. Elle permet notamment de recharger la batterie d’un autre véhicule ou d’alimenter partiellement une maison.
5,68 m de long pour 3 tonnes
Un pick-up à la fois spartiate, efficace et confortable, fait d’acier ultra laminé non peint, pour résister aux chocs, et de verre blindé, un camion-voiture aux formes anguleuses et aux dimensions imposantes qui en font d’entrée un véhicule impossible à garer dans Paris… 5,68m de long, 2,41m de large avec les rétroviseurs (2,20m quand ils sont rabattus) pour une hauteur de 1,79m dont 40cm de garde au sol.
Evidemment, le poids va avec : de 3 à 3,1 tonnes selon la version 2 ou 3 moteurs.
A l’arrière, une « benne » selon le qualificatif de Tesla, disons plutôt un « plateau » pouvant, notamment grâce à un suspension adaptative, recevoir un généreux chargement de 1800 litres (environ 2T), recouvrable par un rideau électrique capable de supporter le poids de deux hommes : 130Kg. Un plateau capable aussi de se transformer en camping, grâce à un kit maison et un éclairage arrière pilotable sur son smartphone.
« Petit » bonus, ce monstre de puissance est capable de tracter jusqu’à 5 tonnes sans souffrir.
On comprend bien qu’avec de tels caractéristiques et possibilités, ce petit monstre dont on n’a pas encore tout dit est dédié avant tout au marché américain, grand fan de pick-ups à moteurs V6 ou V8.
Super puissance
Sous le capot (si l’on peut dire) de ce véhicule hybride – à la fois camion et voiture de sport – à transmission intégrale, deux ou trois moteurs, selon les versions, dont Tesla refuse de dévoiler la puissance. Mais un chiffre suffit pour l’illustrer : montée de 0 à 100km/h en 4,3 secondes pour la version dual motor, 2,7 secondes pour la trois moteurs ! A titre de comparaison, le Hummer EV électrique affiche 3 secondes pour monter de 0 à 100 km/h, et le fleuron de Porsche, le Taycan Turbo S électrique, dont la puissance atteint 775 cv (570 kW) et le poids 2,370 tonnes, réalise le 0 à 100 km/h en 2,4 secondes…
Autonomie native moyenne
Coté vitesse en revanche, le Cyberruck est raisonnable : 180 ou 209 Km/h selon la version, avec une autonomie annoncée de 515km à 547km portable à 755km avec un prolongateur d’autonomie. Ce qui n’est pas énorme compte tenu du poids du véhicule et de sa vocation à sillonner les US.
Prix « raisonnable »
Enfin, d’énormes – et sans doute couteux – pneus à dépassement de jantes assument à la fois le poids et la puissance de ce camion-voiture dont le prix de vente oscille en prix de base entre 79 000 et 99 000 dollars selon version. A comparer, par exemple, aux 89 000 $ d’un Hummer électrique d’entrée de gamme ou aux 225 000$ d’une Porsche Taycan électrique.
Mais si l’espace intérieur est très généreux, et les sièges confortables, on regrettera toutefois quelques finitions basiques, comme l’intérieur des portières, le positionnement de certains feux, un manque de rangements à l’intérieur et globalement une sobriété un peu excessive à ce prix.