Plus qu’un scooter, le Airscooter ressemble à un cocon incliné et suspendu à quatre bras munis de rotors avec à l’arrière une aile en U stabilisatrice qui ne mesure pas plus de 2,5 m de haut et 4m d’envergure. Une ligne futuriste pour un engin dont l’avenir est déjà en partie tracé. Mais dans un premier temps pas en France, réglementation oblige.
Un aéronef venu du futur
On connaissait déjà la société Zapata, fondée et dirigée par Franky Zapata, ancien pilote et champion, inventeur du Flyboard et du Jetracer. La société de Chateauneuf-les-Martigues s’invite donc à nouveau dans l’actualité du cercle très fermé des innovations technologiques aéronautiques et spatiales avec un véhicule qui rappelle La guerre des étoiles et Oblivion. Réalisé par des experts maison, son design léger, particulièrement original, ne manque pas d’attirer l’œil. Mais ce sont ses qualités techniques qui lui valent l’attention des médias, des concurrents et de certaines industries.
112Kg, 4 moteurs et 100Km/h
« Ce véhicule rentre dans la réglementation américaine des « ultra lights », car il pèse moins de 115Kg (112kg, précisément), il embarque 18 litres de e-fuel, une motorisation hybride à 4 moteurs, thermiques et électriques, pour une autonomie de deux heures et une vitesse de 80 à 100km/h », explique Guillaume Blessas, ingénieur Recherche et Développement chez Zapata industrie. « Le classement dans cette catégorie nous permettra de démarrer très vite notre activité, dès 2024 » .
C’est aussi – et Zapata le dit moins – une machine capable d’atteindre 3 à 4000 m d’altitude et qui se conduira sans permis ! A terme, Franky Zapata prévoit de produire 1000 machines par an, à raison probable de 100 000€ pièce.
Prêt pour l’autonomie
Coté sécurité, cette machine monoplace est très avancée, avec une faculté à décider à tout moment qui prend les commandes et quand – le pilote ou la machine ? – et à gérer les moteurs avec possibilité de se poser avec seulement les rotors thermiques ou électriques, en cas de problème. De là à imaginer un avenir de drone commercial ou militaire pour cette machines agile, véloce et autopilotable, il n’y a qu’un autre pas…
Des « flights centers » aux Etats-Unis dès 2024
Dans un premier temps, il n’est pas prévu de vente aux particuliers, bien que la machine soit qualifiée de « Personal flying machine ». L’appartenance à cette catégorie américaine des « ultra lights » et le très faible coût d’entretien de cet aéronef vont permettre à l’Airscooter de lancer sa carrière aux Etats-Unis, dès 2024, dans un secteur inattendu : l’entertainment, le loisir. La société de Franky Zapata a déjà prévu d’ouvrir des « flight centers » dans plusieurs villes américaines, ou de louer sa machine à des centres de vols. Là, pour quelque 200 dollars on pourra s’initier à la conduite de cette moto des airs et, si tout va bien, terminer sa formation par un vol seul aux commandes !
Une réglementation française toujours en retard sur l’innovation
Engin citadin du futur par excellence, le survol des villes par l’Airscooter est, de l’aveu de Franky Zapata, un sujet encore trop compliqué pour envisager d’autres activités. Enfin, concernant son devenir en France, il faudra attendre une mise à jour de la réglementation, une fois de plus, pour que l’innovation accède au ciel hexagonal.
Découvrez plus de détails sur le site de Zapata :https://www.zapata.com/fr/accueil/